Elwood Smith (Médicomage - Sainte Mangouste)

Prénom et Nom de votre personnage : Elwood Smith.

Âge de votre personnage : 32 ans.

Comportement (Qualités+Défauts) :

Elwood est une personne assez simple, il n'aime pas se tirer les cheveux pour des histoires à dormir debout. Il n'est pas paranoïaque, mais a toujours un peu peur des inconnus, il se fie plus à ce qu'il voit qu'à ce qu'il croit. Il essaie tout de même de ne pas être distant envers les autres, voire d'aller vers eux. Il est assez indépendant mais aime rêvasser, c'est pour cela qu'il a pas mal voyagé dans sa vie, même sur des courtes distances, il aime le changement de cadre et de mode de vie. Il n'aime pas non plus être seul, mais pour cela quand il n'a pas le choix, il pense à ceux qui lui sont proches, défunts ou non.

Il a l'air bourru la plupart du temps, mais il n'en reste pas moins aimable et sensible en fin de compte, il ne fait pas assez souvent attention à sa force. Il peut paraître un peu tête-en-l'air comme ça, mais concernant le travail il est très consciencieux et se donne les moyens pour arriver à faire de tout son possible.

Il est loyal et fidèle envers ses amis, et ne déclare jamais qu'une cause est perdue sans en avoir la preuve de visu. Il tentera tout pour un véritable ami, il en a si peu qu'il ne veut absolument pas les perdre.

Il est assez maladroit en amour, toujours un brin timide au moment donné, mais également totalement stupide dans ses faits et gestes et dans ses dires, il ne sait pas vraiment dire les bonnes choses, il n'a jamais vraiment compris les femmes, mais il préfère toujours au final ne pas trop se prendre la tête dans ce domaine et essaie de rester naturel, la meilleure chose qu'il n'est jamais faite et la pire également, tout dépend comment on le perçoit.

Il n'aime pas trop prendre la parole en public, pourtant il n'a pas de problèmes de diction ou une voix désagréable, mais disons qu'il est assez réservé, sauf quand il se retrouve avec ses amis, sa musique, son travail et sa condition... Il se sent plus en confiance entouré de personnes ou de choses qu'il connaît. Il aime plaisanter, que ce soit pour de petites choses comme de flagrantes situations, mais il n'est pas moqueur, ces railleries n'ont jamais pour objectif d'être blessantes. Il est honnête, il n'aime pas les arnaques, la tricherie, les fraudes, les corruptions, et pourtant il en a pratiquées plus d'unes dans sa jeunesse.

Il a un profond respect pour les plantes et la nature ainsi que toutes les créatures vivantes du moment qu'elles ne sont pas maléfiques ou nuisibles.

Il n'est pas très courageux, mais quand il s'agit d'aider une personne en danger, il répond présent. Il connaît ses limites, il sait ce qu'il sait faire et ce qu'il peut faire, et donc il jauge les situations en fonction de ses capacités, ce sont les ruses et roueries de sa jeunesse qui l'ont formaté ainsi. Certes, parfois il peut paraître un peu stupide envers le monde sorcier, en effet ayant grandi dans un univers moldu, il se pose toujours plein de questions. Et donc, cela fait de lui une personne un peu trop curieuse, qui aurait été tout à sa place comme journaliste dans un quelconque hebdomadaire...

Description physique : Elwood possède des yeux bleus très clairs, des cheveux chatains clairs qui lui tombent presque sur les épaules, une petite barbe naissante plus foncée qui traîne en permanence sur son visage, signe qu'il prend plus soin des autres que de lui-même. Il aime porter les cheveux plutôt courts, afin de ne pas être trop gêné dans son travail, mais ne pense pas souvent à se faire une coiffe, et ainsi il sort du placard toutes sortes de chapeaux et autres coiffes.

Il mesure environ 1m75, il n'a en fait jamais mesuré lui-même... Il doit peser 65 kilos environ, il n'en sait rien non plus, mais il n'est pas gros, plutôt svelte, assez élancé, et les muscles bien taillés, rappelant ainsi sa condition de lycanthrope.

Il ne possède aucune particularité physique, pas de piercing et pas de tatouages, ne voyant pas l'utilité de ces derniers, mais plutôt le prix souvent exhorbitant que cela engrange... On pourrait croire qu'il aime s'habiller de haillons, mais il n'aime pas jeter ses vieux vêtements, alors soit il en fait don, soit ils les gardent pour leurs valeurs sentimentales.

Intérêts : Il aime la lecture et l'écriture, il lit d'ailleurs le plus souvent possible la presse qu'elle soit moldue ou sorcière. Mais il n'écrit plus depuis la Faculté où il s'occupait de la Rubrique Evènementielle, traitant de tous les évènements qui se produisait dans l'enceinte de l'école.

Il s'est découvert une passion pour la photographie en sortant de la faculté, et il possède d'ailleurs un vieil appareil assez usagé mais qu'il a su trafiqué à l'aide d'un précieux manuel de magie. Il a donc put prendre pas mal de photos à droite comme à gauche de son entourage. Il aime beaucoup les pièces de théâtre et plus particulièrement les comédies même s'il va très peu au théâtre, il n'y est allé que deux fois dans sa vie, n'ayant le plus souvent pas le temps, et encore moins l'argent.

Il aime les activités qui ne demandent pas trop d'efforts, pas qu'il soit fainéant, mais il préfère les sports spirituels, qui peuvent d'ailleurs apparaître comme dangereux: L'invention. Il aime inventer toutes sortes de choses, en se servant de ses connaissances en magie, en potions, en métamorphose et en maléfices, certes il n'est pas un génie, mais il arrive quelquefois à des résultats étonnants, dont il est le premier surpris.

Désintérêts : Le luxe ne l'intéresse pas, il ne cherche pas à devenir le plus riche, le mieux habillé, le plus respecté ou le plus craint, que ce soit par la force ou par la valeur de l'argent... Il n'aime pas sentir tous les regards tournés dans sa direction, et préfère se faire discret dans ce genre de situation, essayant la plupart du temps de faire une parade, même si les parades ne peuvent pas toutes être mises en exécution.

Il n'aime pas tellement la politique, persuadé que la corruption est assez présente, ceci étant principalement lié à ses expériences passées et à sa vision du journalisme d'aujourd'hui. Il n'aime pas non plus voler sur un balai, il toujours eu le vertige sur ses bouts de bois volants... Il n'a donc jamais fait partie d'une équipe de Quidditch. Il préfère le transplanage, c'est plus simple et moins dangereux qui plus est.

Histoire:

Un matin, Sœur Rosemary de l’orphelinat de la Sainte-Trinité, découvre devant la porte de son office un chérubin emmailloté dans une toile crasseuse. Stupéfaction pour cette dame qui approche la soixantaine et qui est pleine de rhumatismes, elle observa les alentours mais ne vit personne, si ce n’est les rats et autres immondices qui parasitaient le quartier de Calumet City, bas-quartier de Chicago. Sa bonté la conduisit à recueillir le bambin, un jeune garçon, la peau blanche, sans origines connues, comme quasimment tous les enfants dont elle s’occupait depuis bientôt une quinzaine d’années.

Elle était revenue dans sa ville d’origine alors qu’elle était en mission dans la Cordillère des Andes, en Amérique du Sud. Elle maudissait une fois de plus les parents irresponsables, probablement drogués, des dépravés, des rejets de l’espèce humaine selon elle, elle ne comprenait pas comment on pouvait ainsi laisser un petit être ainsi.

Elle l’adopta et baptisa cet enfant de la rue Elwood Smith. Tous les enfants de l’orphelinat avaient des noms classiques, rappelant des origines anglaises. Elle les baptisait ainsi afin que plus tard ils puissent trouver un emploi sans se voir être discriminé par leurs employeurs, sage technique.

L’Orphelinat de la Sainte-Trinité était une bâtisse miteuse, abîmée par les années, délabrée par les incendies, vandalisé par les gangs moldus constitués de jeunes pour la plupart. Personne n’oserait croire que des enfants sont élevés à l’intérieur de cette bâtisse branlante de trois étages, coincée entre un entrepôt désaffecté et une chapelle abandonnée. Les dons ne se faisaient que trop rares et les mômes étaient forcés de se débrouiller le plus souvent par eux-mêmes, au grand desarroi de Sœur Rosemary, considérée comme la mère supérieure de l’Orphelinat.

Malgré cet aspect lamentable et peu hygiénique, la Sœur Rosemary ne désespérait pas, c'était une battante. Elle offrait son amour aux enfants, leur apprenait à lire, à écrire et à compter. Elle leur racontait de fabuleuses histoires qui leur permettaient de s’évader le temps d’une soirée au coin de la cheminée, elle leur offrait un monde meilleur à sa manière. Elle était surnommée par les enfants « Mère-Bonté » car elle éblouissait par sa générosité et son entrain démesuré pour son âge. Les enfants lui menaient parfois la vie dure, elle allait les chercher au commissariat, car la plupart d’entre eux faisaient preuve de débrouillardise pour vivre, ou survivre, et volaient à droite à gauche. Elle essayait tant bien que mal de leur inculquer les meilleures valeurs qui soient, et leur montrer le chemin de la raison. Certains se débrouillaient pour trouver des boulots honnêtes, d’autres non. Dealers, cireurs de chaussures, laveurs de carreaux, pickpockets : un palmarès étonnant pour ces pauvres gosses.

Elwood était un gosse comme les autres : rêveur par moment, débrouillard le reste du temps. Il traînait avec une bande joyeux lurons, ils se surnommaient entre eux les Cinq Chenapans. Il n’y avait pas de chef de groupe, ils étaient un groupe de chefs sans chef. Ils volaient à la sauvette des fruits, des légumes, des hot-dogs, des disques moldus et tourne-disques. Ils découvrirent ainsi les bienfaits de la musique, notamment le Jazz, le Rythm’ & Blues, la Country-western, le Rock, le folklore. Ils montèrent également quelques arnaques, principalement ciblées sur les touristes. Après maints pickpockets, ils décidèrent de former un groupe de musique et commencèrent à s’acheter leurs premiers instruments avec l’argent qu’ils avaient " économisé ": Un harmonica pour Terence, un tambourin pour Alister, une guitare pour Elwood, un saxophone pour Marshall et une trompette pour Murphy. Ils commencèrent à s’exercer dans une cacophonie des plus insupportable. Ils n'avaient aucune notions de solfèges, et apprenait les notes avec l'ouïe uniquement.

Un jour de pluie, alors qu’ils répétaient dans un entrepôt désafecté de Calumet City, nombreux dans ce sercteur, Elwood surprit tout le groupe des Cinq Chenapans : Sans qu’il eusse gratter les cordes de sa guitare, celle-ci se mit à jouer d’elle-même un air mélancolique. Ils ne comprirent pas ce phénomène insolite pour leurs jeunes âges, Elwood non plus mais il venait en fait de révéler son don pour la magie. Ce phénomène révéla leur créativité, et les beaux-jours, ils se surprirent à reprendre cet air qu’Elwood avait créé sans s’en rendre compte. Cela devinrent leur hymne à la joie. Bien que mélancolique. Ils commencèrent alors à gagner plus honnêtement leur pain, même s’ils ne récoltaient que très peu d’argent, laissé par les passants des quartiers chics et les amateurs de musique folklore.

Mais le destin d’Elwood avait changé, il s’était révélé en tant que sorcier. Lors de sa onzième année, une étrange personne apparut dans l’enceinte de l’orphelinat, alors qu’un cours d’histoire sur la guerre civile entre natifs américains et immigrés leur été inculqué, cela remontant à l'orée de l'Indépendance des Etats-Unis d'Amérique. Cet homme, la barbe grisonnante et le crâne chauve, portait des lunettes rondes apposées sur son nez proéminent. Il était vêtu aussi étrangement: une veste de cuir couleur chaume et en dessous un tricot de grand-mère couleur mauve tâcheté de blanc, il avait revêti un pantalon à pinces de style écossais qui n’allait absolument pas avec ses santiags en crocodile lui donnant plus le style d'un bikers que d'un cowboy. Pour un moldu, cet homme débarquait d'une autre planète mais pas de doute, cet homme était un sorcier. C’était Othello Patrick Amsterdam Flanagan, un américain d’origine irlandaise, directeur de La Faculté des Mages & Sorciers de Los Angeles, " la cité des anges". Il prit à part le jeune Elwood et lui révéla sa condition de sorcier au grand jour. Ce dernier n’y croyait pas mais l’allure de cette étrange personne lui fit ouvrir un peu plus son imagination et il décida de le suivre jusqu’en Californie après une démonstration qui ne put que le persuader, quittant ainsi les Cinq Chenapans et l’état de l’Illinois où il avait grandi.

La mère Supérieure, la pauvre Sœur Rosemary, qui vieillisait à vue d’œil, crut à un kidnapping jusqu’au moment où un membre du ministère de la magie des Etats-Unis lui rendit visite, aussi mal habillé que le précédent bonhomme, si ce n'est un mince effort pour accorder la cravate à la veste. Elle ne le crut qu’au moment où il changea les rideaux rapiécés en rideaux flambants neufs, elle jura de garder le secret, mais cela lui permettait également d'enrichir son imagination et de raconter de plus belles histoires à ses enfants.

C’est devant le lac Michigan que le conduisit ce drôle d’oiseau d’Othello Flanagan, ils passèrent sous la voûte d’un grand et vieux chêne plus que bi-centenaire et Elwood découvrit alors le quartier sorcier de la ville de Chicago, qui avait plus l'allure d'un port de plaisance. Ils le traversèrent ensemble jusqu’au lac où un bateau muni d’hélices les conduisirent jusqu’à la ville de Los Angeles en passant par les profondeurs de la Terre. Ils avaient achetés le matériel nécessaire à l’éducation sorcière d’Elwood. Celui-ci n’en fut que plus ravi de découvrir un tel attirail. Par contre, Othello Flanagan ne put le renseigner sur sa véritable identité, ne sachant tout simplement pas la vérité sur ses origines.

Une fois arrivé à los Angeles, Othello conduisit Elwood à Pleasant Beach, quartier sorcier situé près de Venice Beach. Elwood y acheta ses dernières affaires ainsi que le plus important : sa baguette magique. C’est dans la boutique intitulée Wood & Wands, qu’il l’acheta à une vieille sorcière. Dix-neuf centimètres et demi, en bois de Fidji et contenant un crin de sombral.

Il découvrit la fabuleuse Faculté avec émerveillement, située sur les collines d'Hollywood. La faculté est en fait une unique tour, immense, grimpant dans les cieux jusqu’à en dépasser les nuages. Au sommet de la tour, se situe le Stade de Quidditch pour les entraînements, ainsi que quelques jardins, serres de cultures et roseraies.

Il apprit à jeter ses premiers sortilèges, et se révéla un élève consciencieux, quoiqu’un peu paresseux, préférant créer des liens avec les autres élèves que d’étudier soir après soir. Il aimait s’amuser en découvrant les perles de la magie, et en essayant de découvrir par lui-même certains aspects. Les confiseries, les chocalateries enchantées et les farces et attrappes étaient ses préférées. Mais il découvrit mieux encore à la fin de sa première année, un groupe de musique sorcière : Les Jazz’n’fly.

Lorsqu’il rentra à l’orphelinat, les poches pleines et le sourire sur le faciès, il constata que la bande des Cinq Chenapans avait fait des progrès en matière musicale, et ils continuèrent de s'exercer oisivement. Il leur dévoila son " secret " et leur montra un maximum de choses, il ne se servait pas de sa baguette et faisait très attention afin de ne pas être repéré, et devait donc expliquer pendant des journées entières telle ou telle chose. Il connaissait les risques et ne voulait pas se voir retirer sa baguette, objet le plus précieux à ses yeux.

Il leur montra des accords qu’il avait vu faire par les Jazz’n’fly et ceux-ci furent émerveillés car cela leur donnait de l'inspiration et l'envie de continuer. Et pour Elwood, c'était la garantie que Les Chenapans n'étaient pas des délinquants à temps complet. Chaque été, cela recommençait, il revenait avec de nouvelles surprises.

Il connut lors de sa quatrième année une brève histoire d’amour avec une correspondante de l’Académie de Salem, en correspondance avec son voisin de chambret. Il n’était pourtant pas un Dom Juan, il était même assez maladroit avec les filles, et pour se donner une contenance, il faisait le pitre de temps à autre ou jouait un petit air de guitare afin de jouer les romantiques, domaine où il était loin d'exceller malgré lui.

À la fin de sa cinquième année, il revint avec le sourire une fois de plus, mais il apprit qu’Alister avait été arrêté par la police pour contrebande d’armes moldues. Ils avaient tous été arrêtés une à plusieurs fois dans l’année. Il fut quelque peu surpris de ne pas avoir été prévenu car ils correspondaient par hiboux autant qu'ils le pouvaient, mais Elwood se rappelait bien ce qu’il était obligé de faire pour gagner sa croûte lorsqu’il ne savait pas encore qu’il était sorcier, et la musique ne suffisait apparemment pas.

Alors qu’il fêtait la conditionnelle d’Alister, dans un pub assez miteux de Calumet City, il décida de commencer à faire un billard moldu et il s’avéra chanceux puisqu’il gagna à trois reprises, la magie y étant pour beaucoup, ce qui leur permit de passer une bonne soirée, pourtant n'ayant pas grand chose en poche au départ. L’alcool dans les veines et l'argent pleins les poches, ils sortirent en titubant les uns sur les autres, hilares, virés à coups de pompes car ils étaient mineurs.

Ils entendirent des coups de feu, chose fréquente à Chicago, ville remplie de gangs. Ils se mirent à courir, la meilleure chose à faire dans un cas comme celui-ci, un réflexe peut-on dire. Ils se séparèrent en se donnant rendez-vous à l’Orphelinat, mais cette nuit là Elwood regretta d’avoir pris une ruelle sombre, croyant à un raccourci, plutôt que de passer sous les habitations, près de la route.

Il s’arrêta pour reprendre son souffle dans cette ruelle jusqu’à ce qu’il entendit des bruits de rixes, il pensa en premier lieu à la proximité d’un bar ou d'un pub. Mais non, c’était en réalité un Loup garou, dans la ruelle, qui massacrait un moldu sans défense. Il mit du temps à réagir et envoya plusieurs sortilèges sur l’Homme-bète. Ces derniers fusaient en tous sens, dû aux effets pervers et vicieux de l’alcool. Il toucha la bête mais le sortilège fit un rebond sur le torse de la créature. Il sentit sa fin arriver. Ce Loup garou l’attaqua, le mordit puis, flairant l’air de la nuit, s’échappa, laissant Elwood avec une morsure profonde sur le bras gauche, se vidant de son sang au fur et à mesue.

Des agents du service des aurors américains le recueillirent à la lisière entre le réel et le monde des morts, et le conduisirent à l’Hôpital magique le plus proche. Il y passa quelques temps, subissant les expériences des antidotes et sentant un changement de plus en plus présent en lui.

Malgré sa condition, il revint à la Faculté de Los Angeles et y termina, avec certes du mal, moyennement brillamment donc, sa scolarité. Il se révéla assez doué en cours de Potions, de Soins aux créatures magiques, et dans le domaine de l'Herboristerie et des maléfices. Il ne postula pas au ministère, se désintéressant d'abord de tout. Il voyait sa condition de lycanthrope comme un châtiment. Lui, enfant de la Sainte-Trinité, avait connu le bonheur en partant dans le monde magique. Il n’était plus une victime, et il le redevenait à nouveau.

Lui et sa bande de joyeux lurons, continuèrent séance tenante à s’excercer et ils jouèrent dans des clubs certes miteux, mais ils jouaient. Ils menèrent une vie de bohême, revenant de temps à autre à l’Orphelinat pour voir celle qui les avait élevé dans le respect et l’amour. Sœur Rosemary se faisait de plus en plus vieille, elle sentait que la fin approchait à grands pas. Mais elle rayonnait extérieurement devant sa horde de bambins, lui demandant toujours plus d’histoires fantastiques.

Après réflexion, les Cinq Chenapans restèrent pour aider la Mère-Bonté et ils apprirent les joies de la musique aux enfants de la Sainte-Trinité, Elwood pour sa part avait des tonnes d'histoires à raconter, et des tas d'objets à montrer.

Cependant, un jour de pleine lune, la transformation d’Elwood fut si terrible qu’il faillit mordre l’un de ces compagnons. Ils ne le rejetèrent pas pour autant, ils avaient toujours été comme les cinq doigts d’une même main. Ils étaient liés au-delà du sang et des larmes. Désormais, lors des pleines lunes, le groupe ne jouait pas dans les clubs et les bars, ils enchaînaient le pauvre Elwood afin qu’il n’attaque personne.

Terence, Alister, Marshall et Murphy furent envoyés en cabane pour vingt ans. Un bracage avait mal tourné, c’était lors d’une pleine lune, Elwood n’était donc pas avec eux. Ils avaient tué accidentellement le gérant d’une station service, et ils avaient été inculpés sans délicatesse. Ils possédaient déjà tous un casier judiciaire, Elwood également, mais avant ce n’était que des broutilles. Les circonstances jouèrent en leur défaveur. Elwood ne sut quoi faire, il entreprit de continuer le travail de la mère supérieure, mais l’Orphelinat fut annoncé zone de danger, et il fut rasé quelques temps après. Remplacé par un Commissariat de police moldue, les enfants furent éparpillés dans différents orphelinats de l’Illinois, et Sœur Rosemary ne put supporter un tel choc. Elle mourut d’une crise cardiaque voyant tout son travail anéanti.

Elwood se mit donc en quête de travail, après une longue déprime que le vieux Flanagan vint arrêter. Il fit une demande de bourse afin d'entreprendre des études de médicomagie, le vieil Othello Flanagan l'appuya auprès de l'Université et il put vivre dans un environnement stable, bien qu'il eusse dû travailler en parallèle dans une librairie, cela ne le gênant point, aimant les livres.

Il se spécialisa dans le domaine des soins contre les blessures infligées par les créatures vivantes. Ainsi il apprit à se confectionner lui-même la potion tue-loup. Ce qui lui fut très pratique en prévision des pleines lunes, plutôt qu'un arsenal de chaînes rouillées. Il obtint son dipôme de médicomage avec brio, puis partit exercer à l'étranger, au Pérou tout d'abord car il sait parler espagnol couramment. Il y demeura pendant quelques années, puis il fut transféré en Irlande, et après quelques conseils bien placés, il apprit qu'un grand hôpital résidait en Angleterre, et proposa ainsi sa candidature... Il cherchait des réponses à ses interrogations, certes il avait très peu de chances de retrouver ses parents, très peu de chances de ne pas se faire avoir par un avocat peu scrupuleux qui ne ferait que piller son argent plutôt que faire sortir ses amis de prison. Eux, ne lui en voulait pas, il le savait impuissant face à une telle chose, et ils lui dirent de tout simplement vivre sa vie, de profiter de la chance qu'il avait. Mais il ne put se résigner à arrêter de leur écrire.

Il partit donc s'installer en Angleterre, dans la ville de Londres, côté moldu, à Bethnal Green, reprenant une vielle libraire incendiée en guise d'appartement... Il sait que l'Angleterre est un pays à risques, qu'il y eu par le passé de sombres manigances, mais c'est dans ce pays que gît la plus pretigieuse école de magie, et donc il en déduit qu'il ne peut qu'apprendre milles et unes choses de ce pays aux nombreuses légendes...